Les vacances de la Troupe du Malin chap 4

Chapitre 4: premier souvenir.

Le groupe se retrouve maintenant au dessus d’une immense vallée verdoyante. C’est beau, très beau, tellement que ça fait mal aux yeux quand même ! Sous leurs yeux, une magnifique montagne couverte de verdure, surmonté d’un pic rocheux majestueux, déploie des ruines non moins impressionnantes. Yackking s’exclame:
- Mais c’est Machu Picchu !
- Tu connais ça toi ? S’étonne Djun.
- Forcément, c’est moi et mes compagnons qui avons construit ça ! A l’époque, les nains travaillaient beaucoup pour les humains !
- Ah ! Tu nous avais caché ça, petit cachotier !
- Et tu croyais que c’était qui, qui avait bâti des murs aussi épais, avec des roches aussi lisses ? Hein ? Des aliens ?
- Euh... Oui... Ça se pourrait, c’est quand même dans la tête de Félicor !
- Je m’en moque !
- Euh... Fait timidement Carrrro...
- Je m’en contrefiche ! C’est MON travail ! Et j’en suis fier ! Et je vais te faire manger ma pioche ! Par la barbe de Klarduck !
- Euh... S’il vous plaît... Retente encore Carrrro, presque effrayée...
- Calme-toi, Yackking, il y a forcément une explication... Commence Fédora...
- Ouais, c’est rien qu’un copieur, il va manger mes bottes par le nez !
- HEY ! Hurle Carrrro. J’ai un truc à dire !
- Qu’Est-Ce Qu’Il Y A ? Demande Banderlyche.
- Vous avez remarqué qu’on est au dessus du machin chose ?
- Machu Picchu ! Et c’était pas des ruines à l’époque, c’était la plus belle cité du monde ! Na !
- Je suis d’accord avec toi Yackking, mais... On est au dessus ! Et très haut !
- Et alors ? Demande Bambi.
- On est dans le vide ! Crie Carrrro ! Vous ne vous rendez pas compte ?
- Oh, c’est ça qui t’effraie ? Attend voir ! Fait Serville.

Immédiatement, elle sort de sa poche des aiguilles à tricoter. Dans le même temps, Banderlyche, XCross et Salonga attrapent des nuages et les roulent en pelote de laine cotonneuse. Serville se met au travail et huit bras sortent de ses manches. En un claquement de doigt, un magnifique tapis volant apparaît sous les pieds du groupe. Comme il est un peu trop blanc pour les yeux de MadMaadi, elle sort son pinceau enflammé de sa poche et le peint en noir et orange. Tous admirent le résultat avec satisfaction.
- Ça va mieux comme ça ? Demande Serville.
- Oui, je me sens plus rassurée, répond Carrrro.
- Bon, fait alors Big Jim. Tout ça ne nous dit pas ce qu’on fait ici.
- On va visiter ? Propose Bobo.
- Ouais, je serais votre guide, clame Yackking très fier.
- Youpi ! Crient les autres malins.

Le tapis de nuages descend tout doucement vers le sol, laissant à nos amis la joie de découvrir la cité des incas, et même si aujourd’hui, elle n’est plus que ruines, Yackking sait la rendre aussi vivante que du temps de sa splendeur.
- Là, c’était la place principale, et la maison que vous voyez là, elle nous a servi de brasserie pour boire le soir ! Et croyez-moi, Pachacutec n’était pas le dernier à venir vider un godet !
- Pacha qui ? Demande XCross.
- Pachacutec ! L’empereur Inca qui nous avait commandé les travaux. On avait déjà bâti Cuzco, alors il nous a demandé de lui faire sa villa secondaire, et comme il avait quelques esclaves, on a construit la ville ! C’était un chic type ! Là, il y avait le site de taille des roches, c’est qu’on était des centaines à polir les rochers, pour les rendre ultra plat ! On s’était dit avec les compagnons, que les générations futures allaient bien se marrer à chercher comment on avait fait ça ! Ça a pas loupé ! Quel pied !
- Yackking, tu sais où pourrait se trouver Félicor ?
- Ouais, on va le chercher, on va se diviser en deux groupes, un au nord, un au sud. Si il est là, on va vite le trouver.
- Dites, fait tout-à-coup Carrrro, vous ne trouvez pas qu’il y a beaucoup d’eau d’un coup ?
- Hein ? Font tous les autres.

En effet, la cité est subitement recouverte d’eau, ce qui n’est pas très rassurant. Les malins regardent autour d’eux. Le tapis volant est maintenant au coeur de la cité en ruine, le tapis affleurant les eaux. Devant eux, l’imposante montagne les écrase de son ombre majestueuse. Il ne pleut pas, pourtant les eaux continuent à monter. Etrange...