Les vacances de la Troupe du Malin chap 18

Chapitre 18: Un souvenir qui chante.

Carrrro et Namamouskouri sont arrivées dans une petite maison coquette. Tout est doux, bien rangé, propre et ca sent bon le nettoyant pour sol et surfaces vitrés avec un petit ange dessus, beurk ! Elle regardent rapidement autour d’elles. Pas âme qui vive.
- Bon, ca devait être la maison de Félicor quand il vivait sur Mars. Pense Carrrro tout haut.
- Ouais, répond Namamouskouri. Y’a pas l’air d’avoir de problèmes ici.
- Bonjour, je peux vous aider ?

Les deux malines se regardent. Qui vient de parler ? Personne... Très étrange.
- Je peux vous aider ?
- Mais qui parle ? Où êtes-vous ? Demande Carrrro.
- Là.
- Là.
- Là.
- Là.
- Là.
- Là.
- Là.
- Là.

Une nuée de “Là” lui répond instantanément. Non seulement cette maison n’est pas vide, mais en plus, elle est hantée par des fantômes.
- Vous êtes des fantômes, c’est ça ? Demande Namamouskouri en cherchant du regard.
- Des fantômes ?
- Quelle drôle d’idée.
- Non. Nous ne sommes pas des fantômes. Nous sommes des meubles voyons.
- Hein ?

Tout-à-coup, des bouches apparaissent sur tous les objets de la maison. Et tous les objets de la maison commencent à parler, les uns après les autres, et à raconter leur vie. Ce brouhaha devient vite éprouvant.
- Silence ! Crie Namamouskouri.
- Vous êtes lourd, dit Carrrro.
- Nous pouvons chanter si vous le désirer, dit une tasse posée une table.

Aussitôt, le gros buffet du salon commence à faire des “pom pom pom” pendant que toutes les assiettes de la cuisine font des petits “tchikati tchikati”. Finalement, toutes les marches de l’escalier entonne en chorale une petite chanson. Ca bave de douceur et de gentillesse, on se croirait dans un cartoon. Ca vous donnerait presque envie de voir un épisode de “Mon petit poney”. Enervées par toute cette gentillesse dégoulinante, les deux malines sortent de la maison et se retrouvent dans le jardin, et c’est pas mieux. Toutes les plantes sont en train de chanter aussi, et même la clôture en bois blanche, peinte à la main, joue du piano avec ses lattes bien droites et bien vernies. Il n’y a aucun doute, il faut absolument faire taire tout ce petit monde et leur arracher la bouche, parce que là... C’est marre !
- Comment on peut faire ? Demande Carrrro.
- Je sais ! Attend un instant.

Namamouskouri attrape dans sa poche un programme télé qui traînait et le compulse fièvreusement.
- Ah ! Je te tiens !

elle plonge la main dans le programme et en ressort Thierry Beccaro. Aussitôt, un décor de télévision se met en place, Carrrro ne semble pas comprendre.
- Ben si ! Motus et bouche cousue !
- Ah ouais ! Pendant que les objets regardent l’émission...
- Ils vont la boucler et on va pouvoir leur arracher la bouche à tous !
- Mo-Mo-Motus ! Lala lala lalaaa lala lala lalaa...
- Ça commence ! On y va. Dit Namamouskouri.